Une personne est-elle légalement tenue d'accepter un tableau de Manet livré au prix convenu, bien qu'elle souhaitait en réalité acheter un tableau de Monet ? Ce qui est crucial, c'est de savoir si un contrat valide a été formé en raison d'une transmission erronée de l'intention d'achat, ou si l'achat peut être refusé pour cause d'erreur ou de manque de pouvoir de représentation.

3 mars 2025

Droit des contrats

Erreur et représentation dans le contrat de vente

Dans votre cas, différents aspects du Code des Obligations suisse (CO) sont pertinents, en particulier concernant l'erreur et ses effets sur la validité du contrat ainsi que le rôle de la transmission défectueuse.

1. Erreur essentielle :

Selon l'art. 23 CO, un contrat est nul pour celui qui, au moment de sa conclusion, était dans une erreur essentielle (art. 23 CO). Cela est notamment vrai si l'erreur concerne l'objet acheté, c'est-à-dire dans votre cas, le tableau de Monet au lieu de Manet. Une telle erreur est essentielle selon l'art. 24 al. 1 ch. 2 CO lorsque la volonté était dirigée vers un autre objet que celui déclaré (art. 24 al. 1 ch. 2 CO).

2. Transmission défectueuse :

Si la conclusion du contrat est due à une transmission défectueuse, les dispositions relatives à l'erreur s'appliquent en conséquence (art. 27 CO).

3. Déclaration de volonté concordante :

Un contrat requiert une déclaration de volonté mutuelle et concordante des parties (art. 1 al. 1 CO). Dans votre cas, cet accord faisait défaut, puisque vous vouliez acquérir un Monet et non un Manet.

Étant donné qu'il y a une erreur essentielle et que le contrat a été conclu à la suite d'une transmission défectueuse, vous pouvez revendiquer que le contrat est non contraignant et le contester.

Recommandation : Vous devriez immédiatement déclarer par écrit à la partie adverse que vous considérez le contrat comme invalide en raison d'une erreur essentielle et d'une transmission défectueuse (art. 23 CO en relation avec l'art. 24 al. 1 ch. 2 CO et art. 27 CO). Tenez compte du délai d'un an pour invoquer l'erreur (art. 31 al. 1 CO).

Quellen

Art. 24 Al. 1 CO

1 L'erreur est notamment essentielle dans les cas suivants : 1. si l'errant voulait conclure un autre contrat que celui pour lequel il a donné son consentement ; 2. si la volonté de l'errant portait sur une autre chose ou, lorsque le contrat a été conclu en considération d'une personne déterminée, sur une autre personne que celle qu'il a déclarée; 3. si l'errant a promis une prestation d'une ampleur considérablement plus grande ou s'est laissé promettre une contre-prestation d'une ampleur considérablement moindre que sa volonté; 4. si l'erreur portait sur un fait déterminé, que l'errant, selon les règles de la bonne foi dans les affaires, considérait comme une base nécessaire du contrat.

Art. 24 Al. 2 CO

2 Cependant, si l'erreur ne concerne que le motif de conclusion du contrat, elle n'est pas essentielle.

Art. 24 Al. 1 CO

1 L'erreur est notamment essentielle dans les cas suivants : 1. si l'errant voulait conclure un autre contrat que celui pour lequel il a donné son consentement ; 2. si la volonté de l'errant portait sur une autre chose ou, lorsque le contrat a été conclu en considération d'une personne déterminée, sur une autre personne que celle qu'il a déclarée; 3. si l'errant a promis une prestation d'une ampleur considérablement plus grande ou s'est laissé promettre une contre-prestation d'une ampleur considérablement moindre que sa volonté; 4. si l'erreur portait sur un fait déterminé, que l'errant, selon les règles de la bonne foi dans les affaires, considérait comme une base nécessaire du contrat.

Art. 24 Al. 2 CO

2 Cependant, si l'erreur ne concerne que le motif de conclusion du contrat, elle n'est pas essentielle.

Art. 23 CO

Le contrat n'est pas contraignant pour celui qui a commis une erreur essentielle lors de sa conclusion.

Art. 23 CO

Le contrat n'est pas contraignant pour celui qui a commis une erreur essentielle lors de sa conclusion.

Art. 27 CO

Si, lors de la conclusion du contrat, la demande ou l'acceptation est transmise de manière incorrecte par un messager ou autrement, les dispositions relatives à l'erreur s'appliquent en conséquence.

Art. 27 CO

Si, lors de la conclusion du contrat, la demande ou l'acceptation est transmise de manière incorrecte par un messager ou autrement, les dispositions relatives à l'erreur s'appliquent en conséquence.